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Lemarchand Nadège

Etudiante en sociologie, Université Paris Cité

Ecole doctorale : 623 - Savoirs, Sciences, Education

Contact : nadege.lemarchand(at)etu.u-paris.fr

Titre de la thèse : Crise environnementale et transformations des champs de la recherche scientifique : le cas des sciences de la durabilité

Sous la direction de Soraya Boudia

Ce projet de recherche s’intéresse aux transformations des champs de la recherche scientifique dans le cadre des débats, mobilisations et politiques en lien avec la crise environnementale globale. Il propose en particulier d’étudier le champ de recherche émergent de la sustainability science. Ce champ de recherche est promu par un ensemble d’acteurs scientifiques de différentes disciplines comme un nouveau cadre répondant aux enjeux socio-environnementaux et mettant en œuvre des démarches nouvelles, en premier lieu l’interdisciplinarité et une collaboration avec les parties prenantes concernées par les problèmes posés.

Ce domaine fait directement référence au concept de sustainable development (traduit par développement durable ou soutenable) approprié par le monde de la politique internationale, à la suite du célèbre « rapport Brundtland » de la World Commission on Environment and Development de l’Organisation des Nations Unies, et intitulé Our Common Future — (WCED, 1987), qui a popularisé la notion. La dimension politique du développement durable duquel la sustainability science tire son origine pose d’entrée de jeu la question de la place de cette science dans la société, des rapports qu'elle entretient avec le politique et l’économique, autrement dit du régime de savoirs dans lequel elle s’inscrit (Pestre, 2003). Cet enjeu de positionnement social se décline en sous-enjeux : d’autonomie de la recherche, de conception de la science (qui va de la recherche fondamentale motivée par la curiosité à la recherche appliquée ou opérationnelle), d’orientation de la recherche et même et surtout, de la façon dont les sociétés répondent aux défis socio-environnementaux qui leur sont posés (allant du techno-solutionnisme à des changements politiques, sociaux, économiques et culturels radicaux). S’ajoutent à cela des enjeux de positionnement internes à la science comme celui de l’existence des disciplines, de l’idéal d’universalité du savoir ou encore du rapport de domination entre sciences naturelles et sciences humaines et sociales. 

Ce projet de thèse, qui veut interroger la façon dont les différents enjeux posés par la crise environnementale globale interagissent avec la recherche scientifique aujourd’hui, s’inscrit donc dans le champ des Science and Technology Studies, qui croise analyses historiques et sociologiques. La sustainability science — qui recouvre une vaste gamme de thèmes et mobilise donc de nombreuses disciplines, approches et méthodes —  pourrait-elles opérer des transformations dans la recherche scientifique, et si c’est le cas comment et dans quelle direction ? Pour y répondre, nous étudierons l’émergence de ce champ de recherche aux Etats-Unis dans les années 1990, les circulations internationales du concept et sa structuration et son développement récents en France sous les traductions de science(s) de la durabilité/soutenabilité.

Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société
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