Alain Ehrenberg
Sociologue, directeur de recherche CNRS
Contact : alain.ehrenberg(at)parisdescartes.fr
Présentation
Mes recherches portent sur les transformations de la liberté et de l'égalité par les valeurs et les normes de l'autonomie à travers le vaste domaine de la « santé mentale ». Ils visent à mettre en lumière les nouvelles articulations entre le commun et le chacun dans une forme de vie imprégnée par les représentations collectives de l'autonomie.
Après avoir travaillé quelques années sur l'histoire du dressage militaire (Le Corps militaire. Politique et pédagogie en démocratie, 1983) un premier ouvrage a été consacrée à la diffusion de ces représentations collectives en France via les transformations de la compétition, de l'esprit d'entreprise et de la consommation (Le Culte de la performance, 1991), un deuxième à l'ascension d'une nouvelle culture de la souffrance psychique (L'Individu incertain, 1995), un troisième a consisté en une étude de cas permettant de mettre en relation les nouvelles manières d'agir et de subir en société via la dépression (La Fatigue d'être soi. Dépression et société, 1998, traduit en six langues).
Mon approche a ensuite évolué vers une approche comparative. Mon précédent livre, La Société du malaise (2010, traduit en italien et en allemand) traitait de la version psychanalytique de la condition autonome, dans ses variantes américaine et française, en mettant en question le thème canonique de l'opposition entre l'individu et la société. La Mécanique des passions. Cerveau, comportement, société (2018), un livre sur les neurosciences cognitives en tant que phénomène social s'attaque à la version neuroscientifique de la condition autonome à travers un autre grand thème canonique : l'opposition entre le biologique et le social.